Acide sulfurique
En manque ou trop anxieux pour dormir, je passe mes nuits à lire. Last exit to Brooklyn, un vrai chef d’œuvre que je voulais lire depuis longtemps. J’adore. Tout. Le style, l’histoire, les personnages, les lieux, la chronologie… c’est excellent, je le recommande à tout le monde. Un romain culte qui mérite sa renommé. Je lis également Sociologie et anthropologie de Marcel Mauss, plus un livre pour la fac mais très intéressant aussi, et finalement pas si compliquer à comprendre. J’ai hâte de voir ce que vont être les cours de sociologie. Dernier roman sur ma table de chevet ( oui je devrais pas en lire lusieurs en meme temps je sais ), mais pas des moindres, le dernier Amélie Nothomb : Acide sulfurique. Un très bon roman qui traite des dangers de l’homme. Une télé réalié plus proche d’un camp de concentration que de Star academy, mais finalement peut être pas si improbable que ça. Après tout la ‘ star ac ‘ et le ‘ concentration ‘ de Nothomb jouent sur les mêmes principes, montrer la souffrance des joueurs, quand ils sont à bout de nerfs, quand ils craquent, car c’est ce que le publique aime. Et c’est la que ce trouve le danger, quand le téléspectateur trouve du plaisir dans la souffrance et le malheur de ces inconnu. On peut désirer cet inconnu ou l’aimer, rien de plus normal, c’est ce qu’on fait dans la vie, tout les jours, mais jamais ils ne nous arrivent de vouloir voir souffrir ( mourir ) un inconnu… La cruauté de l’homme est elle sans limite ? et sa stupidité ? Petit extrait du roman :
Depuis son arrestation, Pannonique avait de Dieu un besoin atroce. Elle avait faim de l’insulter jusqu'à plus soif. Si seulement elle avait pu tenir une présence supérieure pour responsable de cet enfer, elle aurait eu le réconfort de pouvoir la haïr de toutes ses forces et l’accabler des injures les plus violentes. Hélas, la réalité incontestable du camp était la négation de Dieu : l’existence de l’un entraînait inéluctablement l’inexistence de l’autre. On ne pouvait même plus y réfléchir : l’absence de Dieu était établie.
Il était insoutenable de n’avoir personne à qui adresser une telle haine. IL naissait de cet état une forme de folie. Haïr les hommes ? Cela n’avait pas de sens. L’humanité était ce grouillement disparate, cet absurde supermarché qui vendait n’importe quoi et son contraire. Haïr l’humanité revenait à haïr une encyclopédie universelle : il n’y avait pas de remède à cette exécration-là. (…)